J’ai toujours aimé les espaces portuaires. Sans doute pour ranimer des souvenirs insulaires, le battement tranquille des moteurs diesel rentrant au port, les goélands attentifs au ballet rythmé du débarquement de la pêche du jour, puis la criée et les enchères aboyées et conclues sur un signe fugace d’un mareyeur.

Les coques des navires racontent leur histoire. Pêche, abordages, manœuvres griffent la peinture,  écrasent le bois et tordent le métal. Ils dessinent des motifs uniques, ou répètent inlassablement un trait contenant les infimes variations du clapotis.
Les coques proposent un tableau abstrait, mystérieux, et quelquefois inquiétant. Je les ressens comme un récit de voyage écrit dans un langage inconnu. Chacun peut s’y promener, composer un paysage, retrouver un souvenir, ressentir une émotion.

Les voici proposées à votre imagination, elles vous raconteront ce que vous souhaitez. Ecrivez votre histoire. On ne voit que ce que l’on ressent.

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